Style
S’il fallait décrire la bounce music en deux mots, ce serait certainement ceux-là : rap et Triggerman beat.
Mais alors, qu’est-ce que le Triggerman beat ?
Pour le savoir, retour dans le New-York des débuts du rap et du hip hop, la ville des rappeurs The Showboys, connus notamment pour leur morceau “Drag Rap” sorti en 1986. “Drap Rap” est composé de plusieurs samples : le générique de la série policière Badge 714, des boucles de batterie et percussion, mais aussi et surtout, le sample du son ORCH5, produit sur le Fairlight CMI, un synthétiseur apparu en 1979. Cet instrument est capable de reproduire de façon synthétique des sons tels que des ponctuations orchestrales de cordes que l’on retrouve dans… “L’Oiseau de Feu” de Stravinsky (1910), qui font alors fureur dans le hip-hop. Bref, le Triggerman beat, c’est un sample issu de “Drag Rap”, largement utilisé depuis, et dont le nom est inspiré du pseudo du rappeur principal de ce classique du hip-hop.
Ce n’est pas à New-York que le Triggerman beat connaît son plus gros succès, mais à la Nouvelle-Orléans. DJ Irv et MC T. Tucker sont parmi les premiers à se l’approprier dans le morceau “Where Dey At” en 1991. Dès lors, il y est samplé et réarrangé un nombre incalculable de fois, particulièrement dans les block parties de la Nouvelle-Orléans pour faire rebondir (“bounce” en anglais) les fesses du public : la Bounce Music est née.
Malgré des hauts et des bas, ce genre décomplexé, sensuel et énergique semble n’avoir jamais été aussi présent dans le paysage du rap américain, notamment grâce à HaSizzle et Big Freedia. En France, la bounce music infuse les formes les plus actuelles du rap et certains artistes s’en réclament, comme Genezio.
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