Banksy

C’est une star internationale et un des créateurs contemporains les plus courtisés du monde de l’art. Pourtant, personne ne sait qui il est et c’est très bien comme ça. Banksy tient à son anonymat, brouille les pistes et sème ses œuvres sur les murs de la planète depuis le début des années 90. Son panache, son second degré, son regard acerbe et souvent révolté sur notre société font toujours mouche quel que soit le support. Pochoir, collage, installations ou détournements… un coup d’œil suffit pour dire : “ça c’est du Banksy”. Le numéro 1 du street-art est tellement couru que ses œuvres s’arrachent à prix d’or dans des ventes aux enchères. De quoi faire grincer les dents des graffeurs les plus undergrounds.

Le jeu de piste pour le démasquer se poursuit, mais une chose est sûre : Banksy appartient pleinement au monde de la musique, surtout celui de la scène anglaise de la fin des années 1990. Sans entrer dans le débat Banksy-serait-un-des-membres-de-Massive-Attack, il est avéré que le fameux trublion a signé de très nombreuses pochettes de disques. La plus connue est sans doute celle de l’album Think Tank de Blur paru en 2003. Le milieu musical de Bristol a été particulièrement gâté, de DJ Dirty Funker au groupe de hip hop One Cut. D’autres musiciens et labels ont allègrement puisé dans l’œuvre du graffeur pour illustrer leurs albums d’une manière plus ou moins légale, mais qu’importe.

En cela, Bansky s’inscrit dans la belle lignée d’artistes pop, à l’image de Warhol, Basquiat ou Keith Haring, qui se sont frottés à la création de pochettes de disques et entrepris d’illustrer la musique.