Morceau
Voici une une chanson au destin étonnant. Composée sur la trame d’un très célèbre air du folklore irlandais, “Greensleves”, elle naît en 1964 sur la scène de l’Olympia, sans que le chanteur belge y croie vraiment.
Surpris par l’enthousiasme du public, Brel change d’avis et “l’adopte” sans toutefois vraiment l’aimer. Elle deviendra un des titres parmi les plus forts de son répertoire, dont curieusement il n’existe que des versions en public, dont une enregistrée à la Maison de la Radio en 1965 et révélée en… 2019 ! Fameuse entre toutes, cette chanson sera reprise de très nombreuses fois par des voix aussi diverses que celle de l’anglais David Bowie, des corses I Muvrini, de la québécoise Isabelle Boulay, de l’allemande Ute Lamper jusqu’aux chœurs soviétiques de l’Armée Rouge. Porté par l’expressivité incroyable avec laquelle Jacques Brel chantait, ce texte au lexique d’une grande richesse porte une sorte de désespoir qui rend tout à fait palpable à l’auditeur la mélancolie sombre que peuvent charrier des marins dévorés par la solitude. L’accordéon, et le piano hésitants, s’emmêlent pour faire surgir une valse triste, une valse de marin gris rentrant au petit matin sur les quais embrumés.
Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui chantent Les rêves qui les hantent Au large d'Amsterdam Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui dorment Comme des oriflammes Le long des berges…
6:41
2:58
6:56
3:08
Vous trouvez qu'il manque un média ?
Créez un compte ou connectez vous pour suggérer d'autres médias.
Se connecter