Aloïse Sauvage

Artiste

Le Mée-sur-Seine, France

Aloïse Sauvage, l’enfant terrible de la nouvelle scène française

Dévorante, aussi le nom de son album, est l’adjectif parfait pour Aloïse Sauvage. Dès petite, elle dévore tout, insaisissable boulimique d’adrénaline. Flûte traversière, saxo, breakdance, école de cirque. En 2017, on la découvre dans 120 battements par minute dans le rôle d’Eva, meneuse de réunions d’Act Up, la célèbre association de lutte contre le Sida. Encore aujourd’hui, Aloïse virevolte et passe d’art en art en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

Mais chanter, c’est venu plus tard, pour faire parler un cœur brûlant. En 2018, elle sort ses premiers clips et fait les premières parties d’Eddy de Pretto ; puis un EP, et en 2020 son premier album, Dévorantes, entre pop et hip-hop, hip-pop, co-produit avec Boumidjal, grand nom du milieu qui collabore avec tout le gratin rap comme Aya Nakamura, Damso, ou Dadju.

Depuis les Victoires de la musique 2020, tout va à grande vitesse, et ça lui plaît. « Excessive dans ce qu’elle entreprend », comme elle le chante dans « Feux verts », les prises de positions engagées sont loin d’effrayer ce petit bout à l’aplomb de géant. Au Monde, elle explique :

« Je passe ma vie au crible, en toute sincérité, je ne peux donc pas omettre les détails de ma vie amoureuse et charnelle. »

En effet, elle piétine la dépression et les états d’âme dans « Et cette tristesse » ou « Méga Down » ; elle chante l’homosexualité dans « Jimy », décrit la haine et tacle la Manif Pour Tous dans « Omowi » :

« Pourquoi toi crier comme ça ?
Depuis quand le bonheur des autres peut amoindrir le tien ?
Tu dis quoi ? Je ne comprends pas
Reprends ton souffle et tes pancartes et va marcher plus loin. »

À ses concerts, elle fait l’acrobate, suspendue à un micro autotuné. Elle a construit son identité, singulière et sans concession, même quand il s’agit de porter un short cycliste en concert. La jeune aux yeux noisette et au corps de feu, brûle de liberté, pour faire des maux une fête.

Indomptable, elle trépigne en attendant de débuter sa tournée, qui entérinera son succès. La dévorante Aloïse n’a pas terminé son épopée rugissante : elle a encore bien des choses à nous dire et à nous danser.

Par Aleksien Méry, étudiante en master 2 Médiation de la musique,Université Sorbonne-Nouvelle/Sorbonne Université.

Playlist

« APHONE » par ALOÏSE SAUVAGE, 2018 (live Radio Nova)

3:19

« OMOWI » par ALOÏSE SAUVAGE, 2020

3:06

« PRÉSENTEMENT » par ALOÏSE SAUVAGE, 2019

2:55

Interview pour Tarmac sur la chaîne belge RTBF, 2020

7:01

Interview « La boîte à question d’Aloïse Sauvage », 13/02/2020

2:22

« ET CETTE TRISTESSE » par ALOÏSE SAUVAGE, 2020

3:03

"A l'horizontale" par Aloïse Sauvage, Concert de la Grand Place de Bruxelles, 2019

2:40

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