Tony Allen

L’afrobeat avait son chantre, Fela Kuti. Il avait aussi son batteur, l’incroyable Tony Allen, un des batteurs les plus admirés et adulés au monde. Nourris de la scène funk américaine et des combats politiques qui l’accompagnent, les deux compères donnent le jour au début des années 1970, à Lagos, Nigeria, à un courant musical aujourd’hui très influent sur les scènes du jazz, du rock ou du rap. Installé en France, Tony Allen a parcouru les scènes du monde et prêté son « drumming » irrésistible à une foule de projets et enregistrements dont la liste ressemble à celle du gotha : de Damon Albarn (Gorillaz et The Good, The Bad And The Queen) à Brian Eno en passant par Charlotte Gainsbourg et Sébastien Tellier, il est un batteur demandé, sans négliger ses projets auxquels collabore le clavier Jean-Philippe Dary, également coach du Grand Zebrock. Son jeu se caractérisait par un foisonnement percussif à faire tourner la tête conjuguée à une extrême précision et un sens remarquable de la nuance.