Slam

Le slam est apparu à Chicago dans les années 1980. Mouvement poétique, social et culturel, il porte l’héritage des cultures européennes, américaines et africaines. Basé sur la notion de communauté, il affirme le caractère démocratique de la poésie à travers la ferme volonté de donner la parole à tous et lui ajoute une dimension spectaculaire.
Ce que l’on appelle historiquement le « spoken word » s’inspire du mouvement punk et rejoint parfois le hip hop par ses revendications sociales. Mais surtout, le slam abolit les frontières cloisonnant les styles et les genres, combinant l’écriture la plus instinctive à la plus académique. Marc Smith, un jeune écrivain de Chicago, baptise le mouvement « slam » (« claquer » en anglais) et dans un bar nommé le Green Mill, il organise des compétitions de poésie arbitrées par le public, qui connaissent un vif succès, relayé par les médias. Le mouvement s’organise ensuite sur l’ensemble du territoire américain et se fédère avec le premier Grand Slam National Américain en 1990 à San Francisco. En 1996, deux journalistes s’intéressent au slameur Saül Williams, également premier rôle du film “Slam” réalisé par Marc Lévin en 1997, qui fait sortir le mouvement du milieu underground et du territoire américain. En France, les scènes et les associations se multiplient notamment à Paris et sa banlieue comme par exemple le Café Culturel de Saint-Denis mis en lumière grâce au succès de Grand Corps Malade.