ABBA

Chômage, crise pétrolière, guerres, fin du rêve hippie et naissance du punk… les années 1970 peuvent paraître plombantes. Elles engendrèrent pourtant l’un des plus grands groupes pop de l’histoire, quatre Suédois improbables et étincelants, deux couples à la ville comme sur scène (Björn Ulvaeus et Agnetha Fältskog ; Benny Andersson et Anni-Frid Lyndgstad). Formé en 1970, ils prennent pour nom « ABBA », acronyme des quatre initiales de leurs prénoms, qui deviendra, pour le bonheur des profs du monde entier, un célèbre exemple de palindrome.
Si ABBA connait un début de carrière modeste dans son pays natal. C’est en 1974 que les choses sérieuses commencent. Le quatuor remporte Eurovision avec leur tube « Waterloo » chanté en anglais pour l’occasion. Il connaîtra la carrière internationale la plus brillante rendue possible par le concours kitsch et pop qui réunit des millions de téléspectateurs de part le monde.
Un an plus tard, ABBA réussit un virage difficile avec un second chef d’œuvre pop, « Mamma Mia! », celui de ne pas être le groupe d’un seul succès. En dix ans d’activité, ce groupe de solides musiciens, excellera dans la production de tubes pop et disco aux paroles légères célébrant l’amour et ses déchirements. Avec leurs looks flashy et extravagants, Agnetha, Benny, Björn et Anni-Frid assument leur rôle de saltimbanques décidés à faire danser la planète entière malgré l’accueil critique acerbe et les ricanements des rockers et des punks, détenteurs du « cool ».
Si ABBA ne faisait pas l’unanimité à l’époque, l’histoire les installera durablement dans les playlists de nos fêtes et de nos soirées, dans les bandes originales de films ou de série, encore aujourd’hui. Les rumeurs courent depuis 2018 : il se murmure que les quatre « ex » préparent leur reformation, mais aussi une comédie musicale, des hologrammes et de nouveaux morceaux.
Les paillettes brilleront-elles toujours autant ?